Sensibiliser au musée
La Ligue Braille sensibilise le grand public, notamment au Musée Braille qui a reçu plus de 40 classes l’an dernier. Installé au 4e étage du siège bruxellois de la Ligue Braille, ce musée est un lieu d’apprentissage et de sensibilisation. Suivez le guide !
L’an dernier, 1 740 personnes ont visité notre Musée Braille, dont de nombreux écoliers et étudiants. Audrey Debbaut, responsable du Service volontariat : « nous n’avons pas encore retrouvé la fréquentation d’avant la pandémie de Covid, mais les demandes sont de plus en plus nombreuses. Elles viennent de toute la Belgique et même de France. Nos visites sont généralement assurées par des guides volontaires aveugles et malvoyants à qui les enfants posent des tas de questions. Je me souviens d’un enfant qui demandait à un guide aveugle comment il était tombé amoureux de sa femme sans la voir ? Et aussi de questions très touchantes de jeunes en situation de handicap autre que visuel, qui étaient très curieux et investis ».
Sensibiliser pour faciliter l’inclusion
L’an dernier, nous avons sensibilisé des dizaines d’enfants et adolescents, notamment les élèves de 4e secondaire du Collège Saint-Michel de Bruxelles. Frédéric Mercier est enseignant et a pris part à la visite. « Nous avons eu l’idée de proposer un temps de sensibilisation aux différentes formes de discriminations à nos élèves. C’est ainsi que nous avons suivi la sensibilisation de la Ligue Braille. Grâce à elle, les jeunes ont mieux compris les besoins de ces personnes, comment les aider et les inclure plus facilement dans un groupe et dans la société, ils ont aussi eu à cœur de comprendre quelles étaient leurs représentations mentales et en quoi elles diffèrent de celles des autres. » Albert est malvoyant et depuis 2 ans, il est guide au Musée Braille. « J’ai appris à utiliser la canne blanche et la dactylographie avec la Ligue Braille et j’avais à cœur de rendre ce que j’avais reçu. Ayant enseigné, devenir guide était une suite logique et c’est très agréable. Les jeunes me posent énormément de questions. Ils me demandent si je reconnais les couleurs, comment je rêve, etc. Ils sont toujours attentifs ».
Bien plus qu’une visite !
Audrey poursuit : « lors de la visite, nous proposons également une sensibilisation sur un parcours avec des obstacles tels que les sacs-poubelles, des travaux ou un arrêt de bus. Nous attirons l’attention des visiteurs sur l’importance du partage de l’espace public, particulièrement sur le problème posé par le stationnement des trottinettes. Beaucoup d’adolescents nous confient qu’ils ne réalisaient pas l’importance de trottoirs dégagés pour les personnes aveugles ou malvoyantes et qu’ils feront désormais attention. D’autres ajoutent qu’ils vont aussi sensibiliser leurs parents. Pour nous, une sensibilisation qui s’achève comme ça, c’est mission accomplie. » Le Musée Braille expose de très nombreux objets adaptés au braille : une mappemonde, des livres, des machines à écrire le braille, des barrettes braille, des jeux adaptés, etc. Un espace reconstitue également l’atelier de bourrelier du père de Louis Braille, dans lequel l’inventeur s’est blessé à l’œil alors qu’il n’avait que 3 ans. Un accident qui entraînera sa cécité totale. Enfin, nous invitons nos hôtes à écrire leur prénom en braille, à l’aide d’une machine adaptée !
Suivre une séance d’information sur le handicap visuel ou une mise en situation ? C’est gratuit, mais uniquement sur réservation.
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