Photo d’un chien guide, équipé de son harnais et guidant son maître.
Vie quotidienne, Mobilité

Les aides en chemin

Publié le 01 janvier 2023

Circuler sur la voirie en tant que personne aveugle ou malvoyante peut être éprouvant. La rue inonde de stimuli : bruits, ressentis, odeurs, tous porteurs d’informations qu’il faut gérer… à temps !

Selon notre enquête, 54,8 % des personnes aveugles ou malvoyantes ne se sentent pas en sécurité en rue. Il existe, heureusement, des outils pour se déplacer sans risque et de façon autonome.

La canne de locomotion

Mode de déplacement à part entière ! 75 % des personnes aveugles et 44 % des personnes malvoyantes utilisent une canne blanche. Les plus nombreux sont les 15-34 ans.
La Ligue Braille vous apprend à la maitriser, après l’évaluation de votre mobilité et de vos besoins. La formation dure 6 à 8 mois, cela peut sembler long car il y a beaucoup de choses à apprendre : d’abord dans nos locaux, bien tenir la canne, se déplacer en ligne droite, changer de direction, estimer les distances, reconnaitre et remarquer les obstacles, les différents revêtements de sol, les murs, les bornes, les escaliers ou les dénivelés.
Les exercices se poursuivent à l’extérieur, pour reconnaitre un passage piéton, apprendre à traverser (avec ou sans feux sonores). Si besoin, l’apprentissage continue dans les transports en commun pour apprendre à prendre un bus, passer les portiques ou mémoriser les itinéraires les plus souvent empruntés. Ce qui demande énormément de pratique.

Le chien guide

Un chien guide peut être un complément à la canne blanche, pour se sentir plus en sécurité lors des déplacements. Mais il est nettement moins courant. Selon notre enquête, près de 6 % des sondés ont un chien guide. Particulièrement les 35- 54 ans.
Pour avoir un chien guide, il faut (évidemment) aimer les chiens, en prendre soin, le sortir, le soigner mais aussi maitriser l’utilisation de la canne blanche. Lorsqu’une personne aveugle ou malvoyante ressent le besoin de se déplacer avec un chien guide, elle doit passer par une procédure d’attribution. Le chien, lui, doit suivre une longue formation : entre 6 et 8 mois, en plus d’une année de sociabilisation dans une famille d’accueil.
La remise d’un chien d’aveugle ne se fait pas au hasard, le maitre et le chien prennent le temps de s’apprivoiser. La Ligue Braille dispose des agréments dans les 3 régions du pays, n’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions.
On l’a vu, les maitres de ces chiens font majoritairement partie de la tranche d’âge 35-54 ans. Permettre aussi aux ados de bénéficier d’un chien d’aveugle, c’est le souhait de Dogs4Blind. Cette asbl travaille avec la Fondation Frédéric Gaillanne, une école canine reconnue en France et qui s’attache particulièrement au dressage de chiens guides à destination des ados. En Belgique, ils sont peu nombreux dans cette tranche d’âge à avoir un chien guide. Dogs4blind veut y remédier.

le logo de Dogs4Blind

Nous adaptons nos cours de locomotion !

Les suivis en locomotion évoluent au gré des transformations sociologiques et technologiques : Nos instructeurs doivent régulièrement mettre leurs connaissances à jour. Tester les innovations technologiques, comme la canne électronique, les recommander au cas par cas et assurer leur apprentissage.
En 2022, 8 sondés aveugles et malvoyants se déplacent régulièrement, contre 7 sur 10 en 2013. Combien en 2033 ? Et si on faisait le pari que la mobilité ne soit plus un frein à l’inclusion des personnes aveugles et malvoyantes ?
Pour continuer à rendre ces formations possibles, faites un don sur le compte BE11 0000 0000 4848 avec la communication « SLB 2023 ».
Merci pour votre générosité !

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