Un assistant social de la Ligue Braille répond aux questions d'une personne.
Vos droits

En direct du service social - avril 2023

Publié le 01 avril 2023

Augmentation de la pension minimale en 2024

Le gouvernement fédéral a bouclé son contrôle budgétaire en mars dernier et décidé un effort de près d’1,8 milliards d’euros net. L’augmentation de la pension minimale est maintenue en 2024. À l’origine, cette augmentation devait s’étaler en 4 tranches, de janvier 2021 à janvier 2024. Pour des raisons d’économie, il avait été question de supprimer la dernière augmentation. Elle est finalement maintenue, mais limitée à 2 %. Le 1er janvier prochain, la pension minimale atteindra donc les 1 622 € nets. 800 000 personnes sont concernées.
En revanche, cette quatrième augmentation ne s’applique pas à la Garantie de Revenus Aux Personnes Agées (GRAPA), aux indemnités de chômage ou d’incapacité de travail.

Jobcalc

Vous envisagez de (re)travailler après une période d’inactivité complète due à votre handicap, mais vous ignorez si cette reprise aura un impact sur vos indemnités et allocations ? La sécurité sociale lance un nouvel outil : Jobcalc, qui permet d’évaluer l’impact éventuel de ces revenus. Disponible via le site socialsecurity.be, l’App doit, de préférence être utilisée avec l’aide d’un assistant social.

Fin du tarif social élargi sur l’énergie

Ce 1er juillet signe la fin du tarif social élargi. Depuis 2021 et la crise du Covid-19, les personnes bénéficiant d’un revenu d’intégration sociale ou d’une allocation pour handicap avaient également droit à ce tarif social. Ces clients retournent aux tarifs commerciaux “classiques”, mais les fournisseurs sont tenus d’appliquer le tarif le moins cher pendant une période de 3 mois, dès ce 1er juillet.

Attention, arnaque !

La Direction Générale Personnes Handicapées (DGPH) signale plusieurs cas et tentatives d’arnaques, commis depuis le mois d’avril. Les escrocs se font passer pour des collaborateurs de la DGPH et demandent des informations bancaires, prétextant que si la victime ne les donne pas, elle perdra ses allocations. La DGPH rappelle qu’elle ne réclame jamais de coordonnées bancaires par téléphone et que ses appels se font exclusivement via le numéro +32 2 528 66 77. Si vous recevez un appel en provenance d’un autre numéro, il ne s’agit pas de la DGPH. Ne communiquez jamais vos coordonnées bancaires par mail ou téléphone.

Le point sur le Plan d’action fédéral handicap

Ce début d’année, Karine Lalieux, ministre en charge des personnes en situation de handicap, a présenté le bilan de mi-mandat du Plan d’action fédéral Handicap 2021-2024. Sur les 145 mesures prévues, près de la moitié sont entrées en vigueur. Citons : la diminution du prix du travail, la revalorisation de l’allocation de remplacement ou la diminution de l’âge d’accès aux allocations. Michel Magis, conseiller du Comité de direction et à l’Organe d’administration de la Ligue Braille, réagit : « C’est assez exceptionnel ce qui s’est passé lors de l’élaboration de ce plan et la volonté de l’ensemble du gouvernement fédéral. La politique en faveur des personnes handicapées ne peut pas être portée que par le ou la ministre compétente pour le secteur du handicap. Les besoins doivent être rencontrés dans toutes les politiques » commente-t-il. « Ce plan vise à supprimer progressivement toutes les barrières auxquelles sont confrontées les personnes en situation de handicap, dans tous les aspects de la vie : soins de santé, emploi, accessibilité, mobilité, participation à la vie culturelle, sportive, etc. Ce plan n’est pas parfait, il manque notamment des indicateurs et les budgets suffisants pour pouvoir tout mettre en œuvre, mais il est ambitieux et compte plusieurs mesures importantes ».
Michel Magis se réjouit particulièrement de la fin de la discrimination fiscale baptisée le prix de l’amour. « Il était incorrect que les revenus du conjoint impactent les revenus de la personne handicapée ».

Une nouvelle application à la SNCB

La SNCB a lancé ce printemps sa nouvelle application, SNCB Assist, destinée aux voyageurs à mobilité réduite. 132 gares sont désormais accessibles aux PMR. Pour un trajet direct entre les 41 plus grandes gares du pays, la demande peut désormais être faite jusqu’à 3 heures avant le départ.

Bruxelles

Iriscare
Ce 1er janvier 2024, Iriscare interviendra aussi dans l’achat des aides individuelles. Déjà compétent pour les aides à la mobilité, l’organisme bruxellois de protection sociale interviendra dans l’achat de matériel adapté spécifiquement destiné à accroître l’autonomie de la personne en situation de handicap, comme une barrette braille ou un lit médicalisé.

Wallonie

Etape importante
Le 1er février dernier, la Wallonie installait son Conseil consultatif des personnes en situation de handicap. Une étape importante dans la mise en œuvre de la convention de l’ONU sur les droits des personnes handicapées. Ce Conseil sera chargé de remettre des avis sur les projets de décret et d’arrêté relatifs à l’ensemble des compétences de la Région wallonne, dès lors que ces projets ont un impact sur la vie des personnes handicapées. Il pourra également réaliser des études sur des matières liées au handicap et faire appel à des experts.

Photo de groupe des membres du Conseil consultatif des personnes en situation de handicap

Le président est Jean-Marie Huet, déjà président du Conseil consultatif louviérois de la personne handicapée. La Ligue Braille y sera très bien représentée puisque Michel Magis, conseiller à l’Organe d’administration de la Ligue Braille en est l’un des deux vice-présidents : « Il est intéressant de noter la composition de ce conseil : 15 membres effectifs et autant de suppléants, dont minimum 12 sont reconnus en qualité de représentants des associations représentatives des personnes handicapées. La personne en situation de handicap est donc bien au centre des avis que donnera le Conseil et au centre de nos préoccupations pour que le monde politique tienne davantage encore compte leurs besoins spécifiques ».
Comment ? « En se prononçant sur des avant-projets en lien direct avec la politique des personnes handicapées, mais aussi sur tout avant-projet lié à une compétence régionale qui aura un impact sur la vie des personnes en situation de handicap. Citons les transports en commun ou l’accessibilité des bâtiments ». À propos des priorités et objectifs, Michel Magis en pointe plusieurs : « Contribuer à ce que ce nouveau Conseil soit une plateforme d’échanges, faire en sorte que les besoins spécifiques de toutes les personnes en situation de handicap soient rencontrés, selon la logique du Handistreaming. Concernant les personnes aveugles et malvoyantes, je serai plus spécifiquement attentif aux problèmes de mobilité (se déplacer est la condition sine qua non de l’autonomie) mais aussi d’accessibilité, notamment l’accessibilité numérique.
La fracture numérique s’aggrave pour les personnes âgées et les personnes aveugles et malvoyantes. Par exemple, on constate que, sur les terminaux de paiement et les distributeurs de billets, les touches sont remplacées par des claviers tactiles sur écran. Or, ces touches sont essentielles pour les personnes aveugles et malvoyantes, afin qu’elles puissent composer leur code secret. Avec ces écrans tactiles, elles sont obligées de communiquer leur code à quelqu’un. C’est un retour en arrière inacceptable ».

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